Un soutient aérien armé de roquettes rode impitoyablement.
Nos Spitfires et Typhoons se comportent en effet comme de vrais typhons.
Moerdijk est fortifié et bien défendu. Les bunkers en béton protègent les allemands contre les tirs d'artillerie. Les allemands tiennent bon. Ici, le commandement britannique a accepté pour la première fois que nous utilisions des lance-flammes « Crocodiles1 » et des mortiers couplés aux châssis des Sherman.
Enfin, le 7 novembre, la rive gauche de la Meuse, depuis l'embouchure jusqu'à quelques dizaines de kilomètres en amont, est libérée de l'ennemi.
Au dernier moment, les Allemands ont fait sauter les ponts sur la Meuse et ceux-ci pendaient lamentablement dans l'eau et étaient regardés par nos soldats laissant derrière eux la Meuse.
L'escadron C.K.M., grâce à ses soldats, s'en est bien sorti cette fois encore.
Les pelotons individuels se sont battus avec un grand sens du sacrifice en suivant le rythme des bataillons qui devaient avancer. Souvent, ils se sont chargés de tâches qui n'étaient pas de leur ressort.
Kazimierz Duda - Chroniques de guerre - 7 novembre 1944 - Page 98
1 Il s'agit d'un char, le Churchil Mark IV "Crocodile" qui pouvait projeter des flammes sur une dizaine de mètres.
Traduction : Helena Dudziak - Maria Sawicka - Steven Duda