Cette partie des Pays-Bas est plate et de faible altitude. Entrecoupé de nombreux canaux de différentes largeurs, il rend la progression de l'infanterie très difficile et l'utilisation des armes blindées carrément impossible. Pour aggraver les choses, des champs entiers ont été inondés, et il a été possible d'avancer sur des digues situées loin à l'extérieur, sur lesquelles débouchent habituellement de très bonnes routes. C'est sur une telle digue qu'un escadron de chars "en queue de peloton", a été détruit. Il semble que si les allemands s'étaient décidés à maintenir cette position, ils auraient pu y arriver. Il était impossible de quitter une digue sans prendre le risque de se noyer. A chaque instant, un fantassin devait faire attention à ne pas devenir un "marin" !
Après avoir traversé le canal Mark, les troupes avancent rapidement vers Moerdyk. Cette ville est la dernière défense des allemands. Ils s'embarquent à la hâte sur des radeaux et des petits bateaux. Un soutient aérien armé de roquettes rode impitoyablement.
Kazimierz Duda - Chroniques de guerre - 5 au 6 novembre 1944 - Page 97
Traduction : Helena Dudziak - Maria Sawicka - Steven Duda