Le moment décisif durant les combats dans le Brabant du sud de la Hollande fut la rupture de la résistance ennemie à Alphen.
Les combats durèrent ici du 4 octobre au 27 octobre. Ce furent des batailles positionnelles, variées avec des avancées d'un côté et de l'autre. De plus, l'artillerie des deux camps fut constamment active. Nos pertes furent assez lourdes, car, il faut le reconnaître, les Allemands tirent bien. La vie en première ligne dans les tranchées est assez misérable et fatigante.
Temps pourri presque tout le temps. Les tranchées de tir et les positions d'armes lourdes étaient inondées. Les hommes étaient constamment trempés et avaient froid. Beaucoup d'entre eux ont dû être relevés car ils étaient malades de la grippe et du rhume.
À l'arrière-garde, c'est déjà mieux, mais même ici l'artillerie de l'ennemi ne se relâche pas. Elle tire constamment et avec précision. De temps en temps, elle frappe une maison où des soldats sont cantonnés. L'ennemi blesse et tue.

Kazimierz Duda - Chroniques de guerre - 5 au 27 octobre 1944 - Page 91