Le pire moment a été celui de la relève de l'unité, lorsque les armes lourdes ont dû être retirées de leurs positions et que des sections de relève ont été amenées pour les remplacer. Alors les boches ont ouvert le feu de l'enfer.
Après trois semaines, le village qui avait été propre et bien aménagé, est devenu un champ de bataille. Chaque jour on trouvait de nouvelles maisons récemment détruites. Et comme la population civile avait subi de lourdes pertes, il a été décidé de l'évacuer, les laissant à la miséricorde et à la défaveur de leurs possessions vivantes et mortes.
Malheureusement, concernant le bilan négatif de notre armée, il faut mentionner que la ville a été pillée de manière crapuleuse et que les biens volés ont été expédiés au marché noir en Belgique.
En outre, tous les poulets, porcelets et veaux ont été abattus, sous prétexte qu'ils seraient morts de toute façon parce qu'il n'y avait personne pour leur donner à manger. C'était également vrai !
Le 27 octobre la résistance allemande s'est effondrée et la Division a repris son avance en poursuivant l'ennemi qui se retire rapidement.
Kazimierz Duda - Chroniques de guerre - 5 au 27 octobre 1944 - Page 90
Traduction : Helena Dudziak - Maria Sawicka - Steven Duda