Dans un grand hôpital d'Anvers, en regardant les listes de patients, un nom sur deux est polonais.
La division polonaise a le titre de la meilleure division. Tout le monde se réfère à nous avec respect et admiration. Nous en sommes fiers. Néanmoins, tout le monde est conscient de la grande faiblesse de la division. Il y a une pénurie colossale de spécialistes. Tout d'abord, les conducteurs. Et puis nous manquons de canonniers et d'opérateurs radio.
Il est largement question de retirer la division pour un répit prolongé à l'arrière, non pas pour un repos, mais pour une réorganisation et un entraînement complets. Il est dit que l'on doit nous accorder un mois de ce congé et ici les plus grands optimistes prétendent que cela ne suffit pas pour équilibrer la formation. Trois mois serais une période nécessaire à la survie et au fonctionnement de la division. Pour le moment on se contente de ce que l'on peut faire, c'est-à-dire de lutter sur nos positions, qui, même si c'est pénible, permet aux troupes de se reposer.
Tout le monde pense aux permissions, surtout W. [ Mais la Grande-Bretagne n'est pas ici. ]
Kazimierz Duda - Chroniques de guerre - 7 au 27 octobre 1944 - Page 86
Traduction : Helena Dudziak - Maria Sawicka - Steven Duda