Oui, il bat en retraite, mais très lentement, infligeant des pertes extrêmement lourdes au corps canadien.
On peut dire que le front de notre section est instable. Personne ne connaît exactement la situation.
Nos troupes sont mélangées et entremêlées avec les Allemands.
Le combat fait rage tout autour de nous, des coups de feu sont tirés partout et personne ne sait pas qui en est l'auteur, ennemis ou alliés.
En plus de ça, les forces aériennes bombardent tout ce qui se trouve sur leur passage. Ici, c'est une véritable guerre : tout le monde se bat sans pitié.
Les allemands, il faut bien l'avouer, se battent bien. Nous faisons des prisonniers de tous types de détachements, mélangés comme une mosaïque. Aujourd'hui nous avons capturé des parachutistes allemands¹, envoyés pour aider les troupes détachés.
Pour nous il y a un avantage à écouter ces communiqués radiophoniques : c'est une farce qui nous fait rire, mais nous regrettons que les reporters et speakers ne soient pas ici avec nous.

Kazimierz Duda - Chroniques de guerre - 19 août 1944 - Page 63