Jusqu'au soir nos pelotons ont débarqué hommes et matériel.
Les nombreuses troupes se sont réunis (selon l'organisation britannique) dans un grand pré carré près de la localité de Sainte-Croix-sur-Mer, d'où nous sommes repartis tard le soir vers la ville de La Rosière.
En progressant, nous traversons des villages anonymes, des maisons en ruine, des champs piétinés. Il n'y a presque pas de population civile. Il y a des enfants émaciés et en piteux état ou des vieilles femmes qui se déambulent.
Sur la côte elle-même, on peut voir les traces de violents combats. Des bunkers brisés, des cratères de bombardements d'artillerie, des barbelés en désordre.
En même temps, nous observons l'ordre anglais. Une régulation du trafic qui sait tout, de nouvelles routes (incroyablement endommagées et marquées par les tanks et les bombardements, presque inutilisables).
Tout le monde travaille autour de nous. Les machines tournent à plein régime, tout est fait à la manière américaine.
Kazimierz Duda - Chroniques de guerre - 2 août 1944 - Page 49
Traduction : Helena Dudziak - Maria Sawicka - Steven Duda