Le major Szajowski n'eu à subir aucune punition ou conséquence suite son comportement inapproprié, bien au contraire, il a été promu après son attitude scandaleuse. Les officiers mentionnaient souvent cet incident en affirmant que s'il avait parlé de cette manière à des soldats juifs, sa fin aurait été irrévocable. Car à cette époque, il y avait une désertion importante des juifs de l'armée polonaise en Grande Bretagne, dont notre unité n'était d'ailleurs pas concerné.
Après le major Szajowski, le commandement de l'escadron a été repris par son adjoint, le lieutenant Duda Kazimierz, et c'est à lui qu'est revenue la mission de mobiliser l'unité et d'aplanir les erreurs d'organisation. Il fut aussi responsable de la liquidation du bataillon des armes de soutien et de la remise des équipements, des armes et du matériel puisque les autres commandants de l'escadron devaient aller dans d'autres unités.
Les réorganisations répétées étaient les moments les plus propices pour bien observer le chaos et le désordre polonais, "ce bordel" comme l'on appelle communément dans l'armée. Une unité comptant plus de 400 hommes a été dissoute¹, une nouvelle unité a été créée², et concernant le reste des hommes, la décision a été reportée.

Kazimierz Duda - Chroniques de guerre - 11 avril au 10 mai 1944 - Page 38