Dans l'escadron, la formation de tir était défaillante sur un point précis : nous n'avons pas reçu de hausses spéciales. Certains de nos soldats et officiers qui avaient été dans un détachement britannique s'étaient familiarisés avec cet appareil qui avait des graduations et un rapporteur. A tout cela on ajoutait le télémètre, deux par peloton, et les curseurs (comme des tables de tir). L'escadron a bien reçu les télémètres, les curseurs aussi, mais il n'a pas eu de hausses et de rapporteurs ce qui ne permettait pas de faire feu à partir d'un endroit discret à moins d'utiliser d'anciennes procédures polonaises.
Comme l'on a mentionné plus haut, l'escadron disposait d'un équipement complet de 25 carriers porteurs d'armes, mais certains vieux modèles n'étaient pas adaptés aux mitrailleuses lourdes. On les transportait comme n'importe quel autre matériel. On ne pouvait pas tirer avec depuis le carrier car il fallait pouvoir prendre appui. Ce n'est que dans les premières semaines de février que nous reçûmes 12 carriers avec des porteurs flambants neufs ayant des adaptateurs, avec lunettes, sur lesquelles on fixa la mitrailleuse ce qui permettait de tirer depuis le véhicule (y compris en mouvement). Le tir était exécuté par toute l'équipe après avoir placé le véhicule dans la direction de l'objectif.
Kazimierz Duda - Chroniques de guerre - Fin janvier à févier 1944 - Page 23
Traduction : Helena Dudziak - Maria Sawicka - Steven Duda