Là-bas, le service a été plus difficile, car l'accès à l'île1 elle-même était assez désagréable, de même que la livraison de nourriture était difficile en raison de la mer démontée. Ces activités étaient plutôt de l'ordre du divertissement après la période de vacances et d'oisiveté à Breda.
Quant à notre arrêt à Breda, c'était l'un des moments les plus agréables de la guerre, dont on se souvient et dont on parle généralement plus longtemps, tout comme on se souvient plus longtemps des moments vraiment difficiles.
Breda est une ville plaisante et accueillante (nous sommes devenus ses citoyens d'honneur parce que nous l'avons libérée). Les habitants, ou plutôt les habitantes, cherchent à nous rendre la pareille du mieux qu'elles peuvent. Nos soldats ont réussi à s'entendre (nous ne savons pas comment) et la vie a été douce et agréable. Si douce qu'après notre séjour, il y avait 500 "futures mères", en ne comptant que les femmes célibataires (celles qui étaient mariées étaient comptées sur le compte de leur mari). Les Néerlandais n'ont pas été du tout inquiets, au contraire, ils ont commencé à organiser un nouvel hôpital pour que ces petits Polonais puissent naître.
Kazimierz Duda - Chroniques de guerre - 11 janvier au 26 avril 1945 - Page 116
1 Ile de Tholen dans la péninsule de St Philipsland au nord de Anvers où il y avait d'importantes activités ennemies. Durant les mois de janvier et de février la Division participa à quelques escarmouches qui ne leur causèrent aucune perte.
Traduction : Helena Dudziak - Maria Sawicka - Steven Duda