Cette situation créa toutes sortes de malentendus et d'amertumes chez les vétérans.
A tel point que les chefs de pelotons demandaient de les faire partir parce que ces soldats ne faisaient que â€démoraliser et saper le moral des autresâ€.
Si on ajoute leur manque de connaissance des armes et leur manque de respect envers les commandants et leurs collègues, on peut se faire une idée de réelle valeur de ces nouvelles recrues.
Il ne fait aucun doute que parmi eux, certains ont fait un excellent travail - courageux et collégiaux, consciencieux et travailleurs, mais il s'agissait d'exceptions dans un pourcentage négligeable.
Lors des formations ou pendant les temps libres, il nous incombe surtout de transformer la mentalité de ces hommes afin d'en faire de vrais soldats de la Ière division blindée, tels que ceux qui nous ont quittés.
Force est de constater, cependant, que cet objectif n'a jamais été atteint. Il n'y avait pas assez de temps, bien que, comme le dit le dicton, "les années de guerre comptent double".
Kazimierz Duda - Chroniques de guerre - 8 août 1944 au 10 janvier 1945 - Page 107
Traduction : Helena Dudziak - Maria Sawicka - Steven Duda