Tous les « anciens», c'est-à-dire tous ceux qui avaient combattu dès le début de la guerre, avaient été des soldats nourris d'idées nobles, bien formés, avec un grand sens du devoir, proches de leurs collègues et leurs commandants.
Ce sont eux qui se sont le plus effondrés, mourant ou partant vers les hôpitaux. Un complément important est arrivé, comme mentionné ci-dessus, à Axel. Ensuite, on nous a envoyé des renforts à Breda, composé pour la plupart d'ex-soldats de l'armée allemande. Leur valeur en tant que soldat est minimale.
Effrayés par la guerre, par la "déculottée" infligée par les Alliés, par les bombardements de l'aviation, par les barrages de chars, ils avaient pris l'habitude de se planquer.
En outre, et c'est le plus important, ceux qui s'étaient habitués dans l'armée allemande à se " cacher" constamment sans maintenir une discipline extérieure élevée, ont apporté ces habitudes aux troupes polonaises avec de grandes vertus militaires, mais peu de discipline extérieure.
Cette situation créa toutes sortes de malentendus et d'amertumes chez les vétérans.
Kazimierz Duda - Chroniques de guerre - 8 août 1944 au 10 janvier 1945 - Page 106
Traduction : Helena Dudziak - Maria Sawicka - Steven Duda